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Asthme et comorbidités : y-a-t-il un impact sur le contrôle ? Étude à propos de 103 cas avec revue de la littérature - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.401 
K. Bouytse 1, , B. Daher 2, J.E. Bourkadi 2, M. Soualhi 2, K. Marc 2, R. Zahraoui 2, J. Benamor 2
1 Pneumologie, Temara, Maroc 
2 Pneumologie, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’association asthme et comorbidités est fréquente et peut entraîner une aggravation du pronostic de cette affection. La nature et la prévalence de ces comorbidités sont peu étudiées.

Méthodes

C’était une étude prospective transversale sur une période de 2 ans chez des patients asthmatiques âgés plus de 12 ans vus en consultation de pneumo-allergologique à l’hôpital Moulay Youssef à Rabat. L’évaluation de contrôle de l’asthme se fait à l’aide du Test de Contrôle l’Asthme (CAT). Les données statistiques ont été analysées par le logiciel SPSS.

Résultats

Parmi les 103 patients asthmatiques qui étaient suivis pendant la période de notre étude, les femmes représentaient 52,4 % (54 cas) contre 47,6 % H (49 cas) avec un sex-ratio de 0,90. L’âge moyen était de 30±15 ans. Au total, 8,7 % des patients ont une exposition professionnelle, 11 % ont des expositions domestiques et 10 % ont des habitudes toxiques. Soixante-dix-neuf patients présentaient au moins une comorbidité, soit 76,7 % qui ont une moyenne d’âge de 28,5 ans avec une prédominance féminine de 41 femmes contre 38 hommes. Une atopie familiale est notée dans 34 %. Les comorbidités les plus fréquemment retrouvées étaient la rhinite allergique (61 %), le RGO (27,2 %), la conjonctivite (18 %), l’obésité (32 %), SAOS (2,9 %), et des troubles dépressifs ou anxiolytiques (4,9 %). L’asthme est contrôlé dans 41,7 % des cas chez les patients avec comorbidités vs 62,5 % chez le groupe sans comorbidités, et non contrôlé dans 58,3 % des cas avec comorbidités vs 37,5 % des asthmatiques sans comorbidités (p=0,05). Le traitement de fond à base de corticoïdes inhalés seuls dans 40 % et à base d’association corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs à libération prolongée (CIS/LABA) dans 58 % et sous antileucotreine chez 2 % alors que 41 % des patients étaient mal observant au traitement dans notre étude.

Conclusion

Cette étude nous a permis de conclure que la présence des comorbidités rend l’asthme plus difficile à contrôler, d’où la nécessité chez tout asthmatique d’une recherche systématique et d’une prise en charge thérapeutique de ces comorbidités pour assurer un bon contrôle de la maladie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 36 - N° S

P. A182 - janvier 2019 Retour au numéro
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